Le diabète de type 1, se distingue par l'absence de production d'insuline dans
l'organisme. Il s’agit d’une maladies chronique très exigeante à traiter. La gestion du DT1
est un véritable casse-tête, car il faut tenir compte de nombreux paramètres qui influent
sur le taux de sucre dans le sang (glycémie), tels que l'alimentation, le sommeil et
l'activité physique afin de s’administrer de l'insuline avec une précision extrême pour
prévenir des complications graves telles que l'hypoglycémie ou l’hyperglycémie.
L’hypoglycémie peut se manifester par des sueurs, des tremblements, des maux de tête,
des convulsions, une perte de conscience, voire la mort. L’hyperglycémie quant à elle,
peut causer à court terme de la fatigue et des étourdissements et à long terme des
problèmes cardiovasculaires importants ainsi que des atteintes graves aux yeux, aux
reins ainsi qu’au niveau nerveux.
Malheureusement, il n’existe pas de recette universelle pour les doses d’insuline à
administrer. La recherche de la posologie idéale chez un patient s’effectue généralement
par une démarche d’essais et erreurs car les variations de glycémie sont difficilement
prévisibles. C’est pourquoi dans cette lutte constante contre les fluctuations glycémiques,
les pompes « en boucle fermée » aussi connu sous le nom de délivrance automatisée
d’insuline, deviennent un allié essentiel pour les patients.
Il s’agit de pompes à insuline, équipées de logiciels d'IA capables d'adapter en temps
réel de manière individualisée la dose d'insuline délivrée en fonction des mesures de
glycémie du patient. Ce système comporte trois composants : une pompe à insuline
couplé à un dispositif de mesure en continu du glucose (MCG) et un algorithme de
contrôle basé sur l’IA qui connecte le capteur à la pompe. L’algorithme peut se trouver
soit directement dans la pompe soit dans un moniteur externe comme notre smartphone
ou une tablette (cf schéma ci-dessous).
La pompe à insuline communique avec le capteur mesurant la glycémie (MCG) des
patients, et grâce à l’algorithme de l'IA, elle calcule et ajuste la dose optimale d'insuline
en continu. En plus de cette adaptation en temps réel, ces pompes à insuline apprennent
au fil du temps les habitudes et les réactions du patient. Certaines pompes peuvent ainsi
prédire la glycémie future et ajuster la dose d'insuline nécessaire.
Cette adaptation précise et constante permet d'éviter les pics glycémiques et les crises
d'hypoglycémie, améliorant ainsi la santé des patients. En plus de diminuer le risques
d’hypo-hyperglycémie, l’utilisation de cette technologie réduit considérablement la charge
mentale associée à la gestion quotidienne du diabète. Les patients doivent constamment
surveiller leur glycémie, ajuster leurs doses d'insuline et anticiper les fluctuations
glycémiques en fonction de divers paramètres tels que l'alimentation et l'activité
physique. Cette vigilance constante peut entraîner un stress et une anxiété significatifs.
Cette innovation diminue significativement les risques et la charge mental pour les
patients, ce qui contribue à instaurer un sentiment de sécurité et de tranquillité d’esprit et
donc d’une meilleure qualité de vie.
Il n’existe à ce jour pas encore de système en boucle fermé entièrement autonome en
Suisse. La délivrance d’insuline se fait donc de manière semi-automatisée. Ce système
est qualifié de boucle fermée « hybride » car il requiert l’intervention du patient qui reste
l’expert de son traitement pour renseigner celui-ci sur les glucides ingérés lors des repas
et les prévisions d’activité de la journée par exemple l’activité physique.
Cette technologie, bien qu'encore en développement et non encore pleinement intégrée
en Suisse, se profile comme un espoir concret pour une gestion plus efficace et moins
contraignante du diabète de type 1. Avec l'IA comme alliée, une nouvelle ère de soins
personnalisés et prédictifs émerge, promettant un avenir plus sûr et plus sain pour les
patients diabétiques.